Quand je pars en voyage, j’hésite souvent sur le matériel photo à emporter. Je le voudrais léger, pas contraignant, pour que ça ne me rappelle pas mon travail… Mais que je puisse quand même photographier dès que l’envie me prend.
Au Japon, je n’arrive pas à me séparer de mon reflex. Ce pays est trop visuel, trop fascinant. Alors je garde mon appareil, pour les moments où regarder et profiter ne me suffit plus, et où l’envie de photographier me déborde.
J’ai décidé de profiter du confinement pour vous partager 10 posts de blog, avec des images de mon dernier voyage au Japon, en avril 19. Il y a un an presque jour pour jour.
Ce sera forcément très lacunaire, parce que j’ai souvent préféré vivre la beauté plutôt que de la saisir. Mais voilà pour vous quelques uns de mes émerveillements.
L’avant-dernier jour du séjour, nous décidons de nous rendre sur l’île d’Odaiba. C’est une île artificielle toute proche de Tokyo, entièrement dévolue aux loisirs.
Pour y aller, il faut emprunter un monorail, dont le premier wagon est toujours squatté par plein de gens qui veulent prendre des photos à travers le « cockpit » vitré. (J’ai réussi à faire celle-là vite vite quand tout le monde est descendu un arrêt avant nous). C’est plutôt très chouette, je recommande.
On longe notamment des ports, où des grandes grues dorment, qui ressemblent à des chiens robots géants prêts à attaquer.
On descend à l’arrêt Aomi…
… Et je n’avais pas menti quand je parlais d’île des loisirs. Mais aujourd’hui, on ne va pas faire un tour de grande roue. On se rend au musée Teamlab. Les photos qui vont suivre ne seront pas forcément les plus « belles » à proprement parler de cette série de posts, mais je voulais absolument vous parler de ce musée et, j’espère, vous convaincre d’y aller.
De ce musée, je ne savais pas grand chose avant de réserver mes tickets (3-4 semaines à l’avance). Sinon qu’il y avait des installations vidéos, des jeux de lumière interactifs… Eh ben j’en ai pris plein la vue. Ci-dessous, une des installations, qui m’a émue aux larmes sans que je sache vraiment pourquoi. Une œuvre de pure lumière et de son. Les rayons lumineux dessinaient des danses complexes au rythme d’une musique pleine de pulsations. C’était de l’art pur, qui se passait de mots ou de figuration. Eh ben ça m’a bouleversée.
Une fois qu’on est entrés dans le musée, on est plongés dans l’obscurité, pour faire la part belle aux installations lumineuses. Il n’y a pas de plan, pas de sens de visite. On erre au hasard dans les couloirs, jusqu’à tomber sur des salles qu’on n’avait pas encore détectées. J’ai adoré cette exploration à tâtons. Parfois, sur les murs noirs, passent des œuvres itinérantes : des animaux fantastiques qui réagissent quand on s’approche d’eux, des processions de musiciens dont on peut troubler l’harmonie si on touche le mur, des fleurs qui bourgeonnent si on reste immobiles devant elles. Dans certaines salles, même le sol réagit à notre présence et à nos mouvements. Ci-dessus, une « forêt » qu’il fallait réussir à traverser en ne posant les pieds et les mains que sur les blocs d’une seule couleur (avec à chaque fois, des petites musiques en adéquation avec nos mouvements). J’ai échoué.Le musée Teamlab, c’est aussi parfois le summum du cosy régressif. Ici, on est tous en chaussettes sur des matelas rembourrés, et ces ballons géants se baladent mollement autour de nous. À chaque fois qu’on leur donne une impulsion, ils repartent en changeant de couleur.
Ici, une autre de mes salles préférées, très contemplative et très simple. Au milieu de la pièce, de gigantesques poufs pour s’affaler. Tout autour, des projections de vagues générées en direct par ordinateur, pour être toujours aléatoires, toujours différentes. Ça ressemble à la mer sans les mouettes qui viennent piquer ta bouffe. C’est magnifique.
On conseille souvent aux gens de s’habiller en blanc pour visiter ce musée, et c’est une super idée. C’est comme ça qu’on en vient à devenir, soit aussi, un écran, un morceau de l’installation.
Ici, un champ de nénuphars au gré des saisons. Les nénuphars blancs (installation en dur) servent d’écrans reflétés par les miroirs tout autour. Les projections se métamorphosent peu à peu pour exprimer les différentes saisons, on est immergé en plein milieu. C’est magnifique.
Cette dernière salle est peut-être la plus connue du musée, vous en avez sûrement déjà vu des images. C’est aussi la plus prisée, il faut faire la queue 10-15 minutes avant de pouvoir rentrer dedans. Pour moi, c’est le seul bémol de ce musée, même si je le recommande les yeux fermés : il y a beaucoup de monde (malgré le système de réservations) et c’est un peu le royaume d’instagram.
Mais bon, j’avoue, nous non plus on a pas pu résister à l’envie de se faire quelques selfies, parce que c’était trop beau.
Dernier conseil et pas des moindres : surtout, ne pas venir en jupe. Le sol est souvent recouvert de miroirs, ça peut vite être un poil gênant, hum.
En sortant (après 4h30 de visite !), nous nous sommes rendus au Venus Fort, le centre commercial attenant. J’avais trop faim pour faire des photos, mais je vous conseille très fortement d’y jeter un œil, c’est hallucinant. Only in Japan.
On arrive au bout des photos du Japon, mais demain, en guise de bonus, je vous livre quelques variantes en noir et blanc 🙂
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Oh et au fait, si ça vous a plu, il y a plein de photos du Japon sur mon site.
Il a l’air ouf ce musée. Je me le note dans ma liste pour la prochaine fois!